M. Benoît Bronique, coordinateur fédéral de France nature Environnement, est venu, le vendredi 17 décembre, rencontrer les élèves de seconde 5, 11 et 13 du lycée Charles de Gaulle de Vannes pour échanger et finaliser avec eux les réflexions engagées en français sur la société de consommation et ses effets sur la planète.
Quelques extraits ci-dessous des propos de Benoît Bronique, pris en notes dans le cours du débat…
SOS Planète en danger
« Les scientifiques sont mobilisées sur la question du climat, notamment ceux du GIEC. Ils nous disent, si on ne veut pas courir à la catastrophe, qu’il faut réagir, très rapidement, dans dix ans ce sera trop tard… On en est là… »
La voiture électrique, une solution ?
« Les voitures thermiques qui dégagent des gaz à effet de serre sont aujourd’hui condamnées. Il nous faut par conséquent développer de nouvelles technologies.
Les voitures électriques en sont une mais il faut penser à la production de la voiture qui est de nature industrielle.
Et puis produire de l’électricité, c’est une chose… mais à quel prix ? Au moyen d’usines à charbon ? le bilan carbone est catastrophique...
Pour les centrales nucléaires, c’est pareil... On peut faire le choix du nucléaire… Mais en Bretagne, on n’en a pas… Il faudra donc en construire. Mais s’il n’y a pas de risques de produire de gaz à effet de serre, on a par contre un risque industriel…
Ainsi, quand on réfléchit à la façon de se déplacer aujourd’hui, on comprend très vite que la voiture électrique ne sera jamais une solution.
C’est clair, il faut avant tout optimiser tout ce qui est transport en commun… »
Quel avenir pour la planète si les pôles sont attaqués ?
« Si la banquise fond, une partie de la planète va disparaître. La montée des eaux refaçonnera les territoires mais aussi l’absence de glace jouera sur le climat…
Une chose est sûre : quand il n’y aura plus du tout de banquise, nous ne serons certainement plus là pour le constater… »
Atteintes à la biodiversité et survie de la planète
« La nature existera toujours mais est-ce que l’homme arrivera à cohabiter avec cette nature ? Sauf qu’on ne sait pas de qui et de quoi elle sera composée. Ne sera-t-elle pas faite que de virus ? Car le virus, c’est de la biodiversité... Ce n’est pas celle qui nous plait le plus, bien sûr… L’humanité mettra tout en œuvre pour combattre ce qui l’oppose à elle mais il va peut-être arriver un moment où ça va être difficile de survivre à certains chamboulements… en sachant qu’on aura été les premiers acteurs de cette destruction… »
« Aujourd’hui quand on parle d’atteintes à la biodiversité, c’est parce qu’on artificialise les sols, c’est parce qu’on détruit des habitats pour les espèces naturelles.
Et si on fait disparaître petit à petit ces éléments indispensables à la bonne santé de notre planète, alors on a des effets en cascade sur les chaînes alimentaires, sur la nature en général, et peu à peu on se met en péril nous-mêmes sans nous en rendre compte... »
Demain…
« Nos modes de vie sont clairement questionnées pour demain. On doit réfléchir sur notre façon de se déplacer, de consommer, de penser, tout simplement. Il faut repenser les choses de façon globale, systémique et non à l’échelle individuelle. »
